adultes

L’ESSENTIEL À SAVOIR

 

La reconstruction est propre à chaque personne.
Elle peut commencer très tôt après l’infraction ou être engagée à n’importe quel moment du parcours.

 

Après avoir subi une infraction, chaque personne peut réagir de façon différente. Certaines ressentent une multitude d’émotions (tristesse, colère, culpabilité,..). Au contraire d’autre vont se sentir coupés de leurs émotions, comme anesthésiés. Ces réactions sont habituelles et fréquentes et vont petit à petit diminuer au fil du temps pour finalement disparaître, généralement au bout d’un mois après l’évènement.

 

Mais il arrive parfois de rencontrer des difficultés pour surmonter l’évènement et ses conséquences sur notre vie. Elles peuvent survenir très vite ou au contraire, des mois, voire des années après.

Le soutien de vos proches face aux difficultés est essentiel. Toutefois, si les souffrances persistent et/ou que vous identifiez des changements de comportements et des difficultés dans votre quotidien (trouble du sommeil, irritabilité, reviviscence, évitement, …), vous pouvez chercher l’aide auprès d’un professionnel de santé.

Vous pouvez également rencontrer d’autres victimes qui ont vécu des événements similaires pour témoigner de ce que vous avez subi, comprendre comment elles ont pu avancer, échanger plus librement et réfléchir ensemble sur les différentes ressources pour améliorer votre quotidien.

Enfin, investir son parcours professionnel ou de formation, maintenir ou trouver des activités de loisirs, culturelles, ou sportives, peuvent également faciliter votre reconstruction.

Après avoir subis des violences il est possible d’aller mieux et de retrouver un équilibre de vie satisfaisant. Ne restez pas seul car il existe des solutions pour vous accompagner.

 

Si vous ressentez de la souffrance et/ou que vous identifiez des changements de comportements et des difficultés dans votre quotidien (trouble du sommeil, irritabilité, reviviscence, évitement, …), vous pouvez chercher l’aide auprès d’un professionnel de santé. Ce professionnel pourra vous offrir un espace d’écoute permettant une libération plus facile de la parole et d’exprimer ce qui est difficile à vivre pour vous.

Le médecin traitant est la 1ère personne à consulter. Il vous aidera à comprendre ce qu’il vous arrive mais aussi à vous orienter si nécessaire vers le professionnel le plus adéquat.

En cas d’identification de troubles post-traumatiques, vous serez orienté vers un professionnel de santé mental (psychiatre ou psychologue) spécialisé dans le traitement de ces troubles. Ces professionnels exercent en établissement public (centre médico-psychologiques, centre régional du psychotraumatisme,..), en clinique, en association ou encore en libéral. Le choix d’un psychologue ou d’un psychiatre est libre et personnel.

Grâce à ce professionnel, il vous sera possible de comprendre ce bouleversement psychique que l’on appelle aussi « psychotraumatisme ». Le travail d’accompagnement visera alors à traiter les manifestations invalidantes telles que les symptômes de répétition (flashback, cauchemars), les symptômes d’évitement des situations rappelant l’événement traumatique, une hyperactivité neurovégétative (trouble de l’humeur, du sommeil, de l’attention/concentration, hypervigilance…) et des troubles associés (anxiété, épisode dépressif, maladies psychosomatiques…).

Enfin, il vous soutiendra dans votre reconstruction psychologique en respectant votre rythme et vos propres ressources.

 

Sachez que vous pouvez aussi solliciter un psychologue dans une association d’aide aux victimes, qui pourra vous recevoir avec bienveillance, neutralité et empathie, lors d’un entretien individuel ou familial, aussi longtemps que vous en aurez besoin tout au long de votre parcours et cela gratuitement. Les entretiens se déroulent en toute confidentialité. L’association pourra également vous orienter vers un lieu proche de chez vous où vous pourrez trouver un soutien psychologique, comme un Centre Régional de Psychotraumatisme ou des structures spécialisées répondant à vos souffrances.

La reconstruction peut passer par le souhait d’échanger, à un moment ou un autre, avec d’autres personnes ayant vécu la même chose que vous.

 

Vous pouvez par exemple participer à un groupe de parole, où il est possible de rencontrer d’autres victimes et partager ainsi votre expérience et votre vécu, animé par un professionnel.

 

Il existe aussi des associations de victimes, collectifs constitués de victimes ou de proches de victimes qui se réunissent dans une perspective d’entraide, de solidarité et de prévention pour que de tels faits ne se reproduisent plus.

Réintégrer l’univers professionnel peut être l’un des facteurs favorisant votre réparation sociale et votre résilience.

Pour autant, se (ré)inscrire dans ses projets, reprendre son emploi ou envisager une reconversion professionnelle, peuvent représenter une épreuve supplémentaire, encore plus complexe après avoir subi une infraction.

En fonction de votre situation professionnelle antérieure et de votre projet professionnel actuel, Il est possible de mobiliser différents professionnels pouvant vous accompagner dans cette réinsertion et vous informer sur vos droits.

 

Agences Pôle Emploi, Missions Locales (pour les moins de 26 ans), centres de formations, cités des métiers, associations spécialisées dans l’accompagnement professionnel, chambres des métiers et de l’artisanat, telles sont les possibles structures que vous pouvez solliciter.

 

Si vous êtes déjà en poste, le service des Ressources Humaines de l’entreprise dans laquelle vous travaillez, ou le service social de votre employeur, pourront aussi constituer des relais importants.

Retrouver un équilibre personnel et recréer du lien social grâce à des activités collectives est important.

Les activités de loisirs, culturelles ou sportives, sont des lieux de sociabilité et de valorisation, qui favorisent la restauration sociale des personnes victimes.

Ces moments de partages et d’échanges peuvent vous permettre de développer des ressources et une autonomie plus grande. Parfois sous-estimées, ces activités participent pourtant à notre bien-être et à une meilleure santé mentale.

Des tarifs préférentiels en fonction de vos ressources ou des aides financières peuvent vous être accordés dans le cadre des activités organisées par les mairies, les associations ou encore les centres socio-culturels.

Il s’agit d’un droit dont vous pouvez demander à bénéficier, à tous stades de la procédure pénale y compris à l’occasion de l’exécution de la peine. Ces mesures offrent un espace de dialogue visant à l’apaisement de tous et à la recherche de solutions permettant de reprendre au mieux le cours de sa vie. Les mesures de justice restaurative se développent actuellement partout en France et sont placées sous l’autorité de la Justice.

 

Ces programmes consistent à faire dialoguer victimes et auteurs d’infractions (qu’il s’agisse des parties concernées par la même affaire ou non). Les mesures prises, selon des modalités diverses, visent toutes à rétablir le lien social et à prévenir au mieux la récidive.

 

Ils sont animés par des professionnels formés à cet effet et selon des règles préétablies. L’accord de chaque partie est indispensable pour y participer.

 

Ces mesures, totalement complémentaires à la justice pénale, peuvent se faire en binôme avec un animateur, en groupe avec d’autres victimes, également avec d’autres personnes.

carte de france-fgv-6

Contactez l’association France Victimes
la plus proche de chez vous
afin de répondre à vos questions, vous orienter et vous accompagner

Liste des associations

Autres contacts

Le Centre de Psychotraumatisme de votre région : Le Centre régional du psychotraumatisme dans ta région : ces centres spécialistes regroupent des professionnels spécifiquement formés sur les troubles post-traumatiques. Ils pourront proposer aux personnes à l’épreuve de psychotraumatismes, indépendamment de la nature du traumatisme vécu (physique ou psychique, résultat d’un accident, de violences, de maltraitance…) ou des populations concernées (enfants, adultes, civils, militaires, avec handicap, migrants, …) une prise en charge dans le centre ou une réorientation vers un autre lieu de soin adapté. Pour trouver le contact du Centre le plus proche de chez vous : lien 

Les Missions Locales : Ces associations accueillent gratuitement tous les jeunes de 16 à 25 ans. Ainsi pour les jeunes adultes, elles pourront par exemple vous accompagner pour résoudre au mieux vos problèmes en lien avec vos études, votre logement, ou la santé et vous aider à trouver des activités sportives ou de loisirs. Liste des missions locales : lien 

Les agences Pôle Emploi : Ces établissements publics accompagnent et garantissent l’indemnisation des ayants droits en recherche d’emploi. Prescripteur d’un grand nombre de dispositifs de formation et d’insertion professionnelle, Pôle Emploi peut être un acteur essentiel dans la réalisation de votre projet : lien 

CAP EMPLOI : Ces organismes partenaires de l’AGEFIPH (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) agissent en faveur de l’insertion professionnelle et du maintien dans l’emploi des personnes handicapées. Pour plus d’informations : lien

Le compte personnel de formation : Ce dispositif, disponible en ligne, vous informe et recense vos droits à la formation continue. Pour plus d’informations : lien 

Les cités des métiers : Ce sont des structures accompagnantes et informant toute personne, salariée ou non, dans ses projets d’insertion ou de formation professionnelle. Elles peuvent accueillir des permanences de structures partenaires ou proposer des événements autour de thématiques spécifiques à l’emploi. Pour plus d’informations : lien

Centres Socio-Culturels : Ce sont des lieux de rencontres et d’échanges ouverts à tous les habitants de la ville. En fonction de votre âge et de vos souhaits, ils peuvent vous proposer des activités de loisirs ou encore du soutien scolaire : liste des centres sociaux et socioculturels 

Ressources utiles
  • Pour plus d’informations sur les psychotraumatismes et la résilience, consultez le site du CN2R (Centre National de ressources et de résilience). Ce n’est pas un lieu de prise en charge des victimes, mais il vous aidera à comprendre les psychotraumatismes et à trouver de l’aide pour un accompagnement adaptée.
  • Pour plus d’informations sur la justice restaurative, rendez-vous sur le site de l’Institut Français pour la Justice Restaurative.