L’ESSENTIEL À SAVOIR

Après avoir subi une infraction, tu peux ressentir le besoin de raconter l’épreuve que tu as traversée, de briser le silence. Les adultes autour de toi peuvent jouer un rôle important dans cette écoute mais tu peux aussi avoir envie de rencontrer une personne extérieure, par exemple un pédopsychiatre ou un psychologue. Avec lui, tu pourras confier tes questionnements et tes émotions.

En complément, sache qu’il est possible aussi de rencontrer d’autres victimes qui ont vécu des choses similaires pour témoigner de ce que tu as subi et comprendre comment elles s’en sont sorties, trouver du soutien auprès d’autres jeunes et réfléchir ensemble sur les différentes ressources pour améliorer ton quotidien.

 

Enfin, reprendre une vie sociale, de partages avec tes amis, ton entourage, autour de divertissements et d’activités sera également bénéfique pour toi.

 

 

Toutes ces actions participent à retrouver la confiance et l’estime de toi. Cette capacité de continuer à vivre, à s’adapter et à se développer positivement, malgré les faits subis est ce que l’on appelle la résilience, qui va pouvoir intervenir dans différentes sphères de ta vie.

Si tu ressens de la souffrance et le besoin de parler à quelqu’un qui n’est pas dans ton quotidien, tu peux rencontrer un professionnel de santé. Ton médecin traitant est la première personne à consulter. Il t’aidera à comprendre ce qu’il t’arrive, mais aussi à t’orienter vers un psychologue ou un pédopsychiatre. Ces médecins pourront t’offrir un espace d’écoute te permettant d’exprimer ce qui te préoccupe, ce qui est difficile à vivre. Ils t’aideront également à identifier tes réactions et mettre des mots sur tes émotions. Ils te soutiendront dans ta reconstruction psychologique en respectant ton rythme et tes propres ressources.

Tu peux, par exemple, solliciter un psychologue dans une association d’aide aux victimes, qui pourra te recevoir avec bienveillance et, sans te juger, lors d’un entretien individuel ou familial, et te soutenir aussi longtemps que tu le souhaites, et cela, gratuitement. Il respectera la confidentialité pour que tu te sentes le plus à l’aise possible. L’association pourra également t’orienter vers un lieu proche de chez toi où tu pourras trouver un soutien psychologique, comme un Centre Régional de Psychotraumatisme.

Pour trouver les coordonnées de l’association d’aide aux victimes locale, clique sur l’onglet dédié.

 

À savoir : les soins consécutifs à des viols et agressions sexuelles commis sur mineur sont pris en charge à 100 % par la sécurité sociale. Cela concerne toutes les conséquences des violences, physiques ou psychologiques (actes médicaux, mais aussi suivi par un psychiatre etc). Le médecin traitant peut notamment faire la demande d’ouverture de ces droits auprès de ta caisse primaire d’assurance maladie d’affiliation.

Retrouver des activités de loisirs, culturelles, ou sportives et reprendre ton parcours scolaire peuvent te permettre de te reconstruire. Ces moments d’échanges et de partages, en dehors de la maison, te donnent la possibilité de voir tes amis, de rencontrer de nouvelles personnes, de mettre en valeur tes talents et qualités, et de te découvrir d’autres compétences.

N’hésite pas à consulter la rubrique « Autres contacts » pour y trouver des contacts de lieux de rencontres, d’échanges et de loisirs.

Tu peux craindre de retourner à l’école, pourtant reprendre ton parcours scolaire participe à ta reconstruction : accès ou poursuite de l’apprentissage, vie sociale etc. Si tu as besoin d’être aidé dans cette reprise, les établissements scolaires sont particulièrement sensibilisés à la prévention des violences.

Ainsi ton école va pouvoir t’accompagner de différentes façons : n’hésite pas à te rapprocher de l’assistant social ou l’infirmier scolaire si tu le souhaites ; ton professeur principal ou le conseiller d’orientation scolaire peuvent être aussi des relais importants.

Pour te reconstruire, il est possible aussi qu’à un moment ou un autre, tu souhaites échanger avec d’autres personnes qui auront vécu la même chose que toi.

Tu peux par exemple participer à un groupe de parole, où il est possible de rencontrer des victimes de ton âge et partager ton expérience et ton vécu, animé par un professionnel.

Sache qu’il existe aussi des associations de victimes, constituées de victimes ou de proches de victimes qui se réunissent dans une perspective d’entraide, de solidarité et de prévention pour que de tels faits ne se reproduisent plus.

Il s’agit d’un droit dont tu peux demander à bénéficier, qui offre un espace de dialogue visant à l’apaisement de tous et à la recherche de solutions permettant de reprendre au mieux le cours de sa vie. Cela s’appelle la justice restaurative. Ces mesures sont en train de se développer partout en France et sont placées sous l’autorité de la Justice.

Ces programmes permettent aux jeunes victimes de rencontrer leurs auteurs ou un auteur de mêmes faits qu’elles ne connaissent pas, dans un cadre sécurisé et avec une préparation à la rencontre. Ils sont animés selon des règles préétablies, par des professionnels formés à cet effet.

Ces mesures, totalement complémentaires à la justice pénale, peuvent se faire en binôme avec un animateur, en groupe avec d’autres victimes, également avec d’autres personnes, comme tes parents, des adultes référents, et l’auteur des violences voire sa famille si c’est un jeune comme toi.

Contacte l’association France Victimes
la plus proche de chez toi

afin de répondre à tes questions, t’orienter et t’accompagner

Liste des associations

Autres contacts

Contacte l’association France Victimes la plus proche de chez toi pour qu’elle t’oriente vers le service adapté le plus proche de chez toi.

 

  • Le Centre de Psychotraumatisme de ta région : ces Centres sont des lieux de consultations spécialisées proposant une offre de soins aux personnes victimes de psychotraumatismes, indépendamment de la nature du traumatisme vécu (physique ou psychique, résultat d’un accident, de violences, de maltraitance…) ou des populations concernées (enfants, adultes, civils, militaires, avec handicap, migrants, …). Ces unités spécialisées regroupent une équipe de professionnels spécifiquement formés et proposant une offre de soins gratuite répartie sur le territoire national. Pour trouver le contact du Centre le plus proche de chez toi : lien.

 

  • Les CIO (Centre d’Information et d’Orientation) : ces lieux d’accueil et d’information de l’Éducation Nationale sont gratuits et ouverts à tous les jeunes scolarisés souhaitant découvrir les formations et les métiers ou être aidés dans leur choix d’orientation scolaire.
    Tu peux y prendre rendez-vous, seul ou accompagné de tes parents, afin d’échanger sur ton parcours et t’aider à définir tes préférences ou tes souhaits pour l’avenir. Annuaire des CIO : lien.

 

  • Les Missions Locales : ces associations accueillent gratuitement tous les jeunes de 16 à 25 ans. Elles peuvent t’accompagner à résoudre tes problèmes concernant tes études, le logement, ou la santé et t’aider à trouver des activités sportives ou de loisirs dans ton quartier. Liste des missions locales.

 

  • Centres Socio-Culturels : ce sont des lieux de rencontres et d’échanges ouverts à tous les habitants de la ville. En fonction de ton âge et de tes souhaits, ils peuvent te proposer des activités de loisirs ou encore du soutien scolaire. Liste des centres sociaux et socioculturels : lien.
Ressources utiles
  • Pour plus d’informations sur les psychotraumatismes et la résilience, rends-toi sur le site du CN2R (Centre National de ressources et de résilience). Ce n’est pas un lieu de prise en charge des victimes, mais il a vocation à faire connaître, stimuler et accompagner les initiatives locales au service des personnes exposées : lien.
  • Pour plus d’informations sur la justice restaurative, rends-toi sur le site de l’Institut Français pour la Justice Restaurative : lien.
  • Pour plus d’informations sur les psychotraumatismes liés aux violences sexuelles sur les enfants, rends-toi sur le site de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie : lien.